De: "Bernard Chauvois"
Objet: [CSTIC] e-mania, BC, 03 09 2001
A: "CSTIC"
La lecture de la presse depuis notre réunion de juin a permis de constater que la "e-mania" continue à se développer, surtout dans les titres des articles mais également dans les publicités; les rédacteurs d'articles ont toutefois tendance à utiliser un équivalent en langue française dans le corps de l'article.
On rencontre des termes du type e-[mot anglais], parfois des termes du type i-[mot français] ( par exemple i-formation qui suggère à la fois internet, intranet, informatique) mais également des monstres du type e-[mot français], par exemple e-banque ou e-médecine.
Les termes développés tels commerce électronique (pour e-business), téléformation ou formation en ligne (pour e-learning) paraissent pertinents et c'est probablement dans cette direction que les commissions de terminologie pourront développer leur action.
Le recours à des sigles ou acronymes pour abréger les termes développés jugés trop longs est une autre voie mais celle-ci est susceptible de se révéler peu heureuse. Ainsi, sur le site du ministère de l'éducation nationale, dans les pages intitulées ENSEIGNEMENT ET FORMATION À DISTANCE figurent les sigles suivants :
Il n'est pas sûr qu'il puisse être proposé une solution uniforme selon les domaines d'activité, d'autant qu'ils peuvent relever de commissions spécialisées différentes.
Le recours au préfixe télé- ou au préfixe cyber- peut être plus ou moins heureux selon le mot auquel il est appliqué. De la même façon le choix d'un suffixe ou d'un qualificatif tel que "en ligne", "à distance", "ouvert", "électronique" peut plus ou moins bien convenir.
La propension des utilisateurs à substituer aux termes longs des sigles ou acronymes malheureux (FAD qui suggère "fade", FOAD qui se prononce "foade") conduit à penser qu'entre deux termes longs possibles, il est préférable de retenir celui qui peut donner naissance à un acronyme satisfaisant ou qui n'est pas susceptible de se transformer en acronyme (téléformation par exemple).
Les échanges que Yves Robin-Champigneul a eus avec divers interlocuteurs durant cet été (y compris avec un membre de la commission spécialisée de l'économie), dont il m'a adressé copie pour information, semblent aller dans la même direction que ce qui précède. je pense donc :
Bernard CHAUVOIS
Inspecteur général honoraire de l'éducation nationale
Tél. 02 47 54 00 81
Mob. 06 86 08 26 93
Mél. chauvois_bernard@wanadoo.fr
ou bernard.chauvois@wanadoo.fr