FORMATIONS CLASSIQUES D'INGENIEURS HABILITATIONS 1991, 1992 et 1993 ECOLES NOUVELLES ET DEVELOPPEMENTS
Pour la période considérée le flux d'entrée totalisé des premières promotions est de l'ordre de 50 %, ce qui constitue un bon démarrage. Cependant le flux habilité est loin d'atteindre celui escompté lors du lancement des NFI.
Pour la progression des flux de sortie, il faut tenir compte de la durée des cursus. En formation initiale par l'apprentissage, le cursus est de 5 ans pour les bac +0 et de 2 à 3 ans pour les bac +2. En formation continue, après BTS ou DUT et 5 années d'expérience professionnelle, la durée du cursus est de 2 années, sauf exception.
Les habilitations se répartissent entre publiques et privées. Du fait de l'importance des IT21, l'essentiel des établissements est privé. Mais l'établissement d'enseignement étant souvent public, la procédure d'habilitation est celle du public.
Ce programme se réalisera t il ? Certains en doutent.
Le programme actuellement en cours prévoit une augmentation de 20 étalée sur quatre ans par saturation des centres existants.
D'un flux de 1 068 en 1987, on passerait à 1 600 avec la création de trois nouveaux centres d'importance modeste.
Ces écoles avaient originellement vocation à recruter en sortie de DEUG. Aujourd'hui, comme toutes les autres, elles recrutent sur l'ensemble de l'éventail des possibilités, y compris dans les CPGE. Elles ont deux possibilités de statut : les premières bien identifiées sont régies suivant l'article 33 de la loi du 26 janvier 1984 et elles sont en fait des écoles classiques. Les secondes sont moins identifiées lorsque les Universités pratiquent la politique de la couveuse à l'égard des formations d'ingénieurs. Cependant, ceux qui ont en charge ces écoles non identifiées s'efforcent de les administrer suivant les critères habituels des écoles classiques. On peut noter également que des premiers cycles universitaires (DEUG) se transforment quelquefois en CPGE avec des programmes et des horaires adéquats.
Les premières écoles "dites universitaires" se sont ouvertes dans les années 70 (1). Parmi les premières figurent les trois groupées au sein du réseau EIFEL : le CUST à Clermont Ferrand, l'EUDIL à Lille et l'ISIM à Montpellier. Ces trois écoles se rangent aussi dans celles à flux important (2).
Pendant quelques années, ces écoles ont connu un faible développement. En 1987 il en existait une vingtaine, dont seulement la moitié depuis plus de trois ans. En 1987 le flux total était de 700 ingénieurs. ~n peut estimer qu'il sera de l'ordre de 5 0()0 en l'an 2000, encore que très certainement tous les projets ne soient pas connus. Le CAF est donc très important.
Cet ensemble d'écoles, également pris en compte dans les spécialités, a aussi, malgré de plus grandes difficultés de financement, la volonté d'assurer le doublement de ses flux. Ce doublement s'effectuera sur une période de temps n'excédant pas 10 ans.
Le CESI, en revanche, développe un plan ambitieux d'augmentation des flux. De 248 ingénieurs formés en 1987, le CESI envisage un flux annuel de 1 200 suivant les projets affichés en 1991 d'ailleurs en progression depuis. Par ailleurs le CESI affiche également une douzaine de projets NFI.
Les ingénieurs diplômés par l'Etat (DPE) représentent une moyenne annuelle de 90. Le vivier est important et le Ministère de l'Education Nationale incite au développement. Cependant de nombreux facteurs font que ce développement n'est pas aussi évident qu'on pourrait le croire. Il est donc prudent de se limiter à une possibilité de doublement.
Les diplômés au titre de la formation continue dans les écoles classiques sont pris en compte dans le flux de ces écoles.
Le doublement est la règle de base d'action du Ministère. Dans beaucoup de cas les directeurs d'école sont même incités à largement dépasser le doublement. D'autre part, comme précisé dans la note générale, le Ministère développe de nouvelles filières, les IUP en particulier. En fait le doublement se faisant dans plusieurs directions, il est évident que le résultat dépassera largement le plan initial.
L'ensemble de ces écoles correspondait à 746 ingénieurs en 1987. Les actions en cours permettront d'en produire de l'ordre de 3 000 en l'an 2000.
Ces chiffres ne tiennent pas compte de deux écoles également sous tutelle du Ministère de l'Industrie mais à caractère plus spécifique : l'Ecole du Pétrole et des Moteurs (Ecole de spécialisation) et SUPELEC.
A ces chiffres s'ajouteront les flux des NFI également importants dans ce domaine.
Il est certain, avec l'évolution des applications des courants faibles et des réseaux, qu'une croissance rapide des flux en ce domaine est nécessaire. Il convient toutefois de noter qu'en dehors des écoles des TELECOM, de nombreuses autres s'ouvrent ou se développent dans ce domaine. Espérons qu'il y a eu concertation et analyse des besoins.
Les régions, départements et villes fournissent des appuis financiers importants pour les développements en cours.
Des groupements urbains affichent des CAF qui atteignent 5. Au développement de ces flux d'écoles classiques s'ajouteront ceux qui proviendront des NFI et des écoles promotionnelles également en cours d'implantation.
Quand un groupement urbain voit croître le nombre de ses écoles, cela signifie pour chacune que les autorités de l'Etat, de la Région, du Département de la Ville, que les représentants professionnels et consulaires ont prodigué les mêmes encouragements et soutiens.